Les Billets de Monocle

La danse du gorille

05 avril 2023

Le 7 février, Satya Nadella, PDG de Microsoft, présentait la nouvelle fonction de recherche sur Bing basée sur ChatGPT, le logiciel d’intelligence artificielle de la société OpenAI, partenaire de Microsoft.  A cette occasion, il annonçait que cela allait révolutionner la façon dont on cherche des choses sur internet. Et que c’était nécessaire, car la recherche était contrôlée par un acteur, Google – « the 800 pound gorilla » comme l’appelle Nadella – et que cet acteur s’était un peu endormi sur son monopole. « J’ai beaucoup de respect pour Sundar Pichai – le PDG de Google – et son équipe. Mais avec ce que nous sortons aujourd’hui, cela va les forcer à se lever et à venir danser. Et je veux que le monde sache que c’est nous qui les avons fait danser. » (Nadella, 7 février 2023).

On dirait Robert Hossein/Manuel Carreras parlant à Roger Hanin/Raymond Bettoun dans le Grand Pardon.

Dans le film, ça ne se passe finalement pas très bien pour Robert Hossein, parce qu’il a commis une erreur : il a sous-estimé son adversaire.

L’histoire pourrait se répéter ici : Google a beaucoup d’avance dans l’IA, parce qu’ils ont été les premiers à reconnaître son potentiel. En 2015, Sundar Pichai, déclarait déjà que Google allait modifier ses produits pour inscrire l’IA au cœur de tous ses services. Ils achetaient à la même époque DeepMind, la société célèbre pour avoir l’année suivante battu le champion du monde de Go. Mais comme ce secteur est très sensible – voir le moratoire de 6 mois demandé par Musk sur tout l’IA la semaine dernière -, Google y va pas à pas. Leur réponse à ChatGPT, Bard, a semblé moins convaincante que OpenAI. Mais Pichai expliquait cette semaine dans le New York Times que c’est voulu : ils n’ont pas mis leur moteur le plus puissant dans Bard. Ils voulaient d’abord sortir une version « light », laisser les utilisateurs s’en servir, puis sortir une V2 plus puissante. Timing : quelques semaines. Refaisons un tour sur cette partie dans un mois.

Ensuite, sur la valorisation de Google, la vision des financiers c’est souvent que si Google arrêtait ces others bets qui lui coûtent plusieurs milliards par an, ce serait nettement mieux. Moi je pense l’inverse : après avoir passé du temps sur un des secteurs concerné – l’auto – je pense que cela va devenir un contributeur important aux résultats de Google dans les années à venir. Dans les multiples révolutions de l’auto en ce moment, il y en a deux où Google est en tête : le software et la conduite autonome. Et dans ces deux secteurs, les constructeurs historiques sont en train de se rendre compte, souvent après avoir investi des montants conséquents, qu’ils n’y arriveront pas. Donc ils jettent l’éponge et signent chez Google. Voici quelques annonces récentes :

  • Renault arrête tout développement software et prend Google ;
  • Mercedes garde son software mais il sera alimenté par Google Maps et GPS ;
  • Ford retire Apple Play (le logiciel de compatibilité IPhone pour l’auto) et prend une solution complète Google ;
  • Ford cesse ses investissements dans la conduite totalement autonome (Level 4).

Le dernier point est important : cela veut dire que sur le secteur des voitures autonomes, après une euphorie maintenant terminée, il ne va rester que ceux qui ont une vraie solution. Il y en a peu, et Google détient l’une d’entre elles avec sa filiale Waymo. Waymo vient d’annoncer le passage d’un million de miles conduits en totale autonomie : sans conducteur derrière le volant pour reprendre la main en cas de problème. Cela revient à la distance totale parcourue par un conducteur pendant son existence. Résultats : 20 accidents, dont 18 trop mineurs pour une déclaration à la police. Nombre de blessés : zéro.

Vous trouverez les détails ici.

Nous avons augmenté Google à 8% du fonds.

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