Le Temps De La Rengaine
24 juin 2021
Pas d’inspiration pour ce billet : en toute honnêteté, je ne comprends ni le niveau des valorisations, ni les discours entendus pour expliquer ces niveaux. Et en vous disant cela, j’ai bien conscience de me répéter, et je m’en excuse. Comme je n’arrive à rien avec le présent, j’ai du temps pour farfouiller dans le passé.
Voilà un extrait d’un article dithyrambique de Fortune datant de mai 2000 sur CISCO (que nous avons traduit) :
» Supposez que vous soyez échoué sur une île déserte et que vous ne puissiez posséder qu’une seule action. Laquelle choisiriez-vous ? […] Une action qui se négocie à plus de 100 fois les bénéfices ? Une action qui a déjà grimpé d’environ 100.000% depuis son entrée en bourse il y a dix ans […] ? Oui, ce serait cette action. Vous pouvez le prendre dans le sens que vous voulez, vous devez avoir du CISCO. En 1995, lorsque Chambers est devenu PDG, Cisco avait une capitalisation boursière de 9 milliards de dollars. Aujourd’hui [2000], elle est 54 fois plus élevée. Il a donc créé $480 milliards de valeur pour ses actionnaires. […] Alors, John Chambers n’est-il pas le meilleur PDG du monde ?
[…] Finalement, un pari sur Cisco c’est un pari sur la croissance d’Internet.
[…] Le problème avec cette action ne vient pas de savoir si la société y arrivera – la réponse est oui – mais de son niveau de valorisation. Un observateur disait récemment que si CISCO avait le même multiple que Microsoft, elle serait à $20. L’action côte aujourd’hui $68 [en 2000]. [La justification ?] Microsoft est une entreprise de l’ancien monde. Cisco, non.
[Alors], auriez-vous une bonne raison de vendre cette action maintenant ? Je ne pense pas ! […] Et si vous pensez qu’il est trop tard pour l’acheter, rappelez-vous ce vieil adage : « Profitez des replis pour acheter ! ‘’. Ceux qui viennent d’en acheter sous les $60 ont fait une très bonne affaire.’’
Un an après, CISCO valait $20 et dix ans plus tard elle valait $18. Une bonne affaire disait-il.Vous pouvez prendre cet article et remplacer CISCO et John Chambers par le binôme de votre choix : Amazon – Jeff Bezos, Salesforce – Marc Benioff, Tesla – Elon Musk, Netflix – Reed Hastings …
Au passage, je note que pendant la décennie qui a suivi, qu’il y ait eu de l’inflation ou pas, des mouvements sur les devises, l’intervention des banques centrales ou encore la crise de 2008, la conclusion ne change pas. Le problème, comme l’écrivait lui-même le journaliste, c’est le multiple de CISCO en 2000. Aujourd’hui, les multiples d’Amazon et de Netflix sont du même ordre de grandeur que ceux de CISCO à l’époque. Et ceux de Tesla et Salesforce encore un cran au-dessus.
Bonne semaine à vous,
Charles
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