21 Years Ago
27 janvier 2023
Cette année ça démarre fort. Mais ce n’est rien à côté de 2001.
Il y a 21 ans, le Wall Street Journal titrait:
« Aggressive action by the Federal Reserve to slash interest rates has helped to revive the Nasdaq Composite Index, which was up 12.2% in January, one of its best Januarys ever. »
Alan Greenspan, le patron de la FED, n’avait pas coupé les taux une fois mais deux fois en janvier.
L’action Microsoft, une des premières capitalisations de l’époque, passait de $22 le 31 décembre à plus $30 fin janvier. soit +40%.
Certes, la croissance ralentissait – les ventes n’affichaient que +8% par rapport avec l’exercice précédent, mais après la baisse du titre l’année précédente – l’action avait été divisée par trois – cette hausse était plus qu’attendue. Elle était méritée, évidente. Un ‘no brainer’ comme disent les Anglo-saxons.
Certes il ne fallait pas s’attendre à une croissance aussi forte que les années précédentes mais on était tout de même sur de la valeur sûre. Credit Suisse sortait une note d’analyste avec recommandation « BUY » et un objectif de cours de $37.
Un an plus tard, en janvier 2002, l’action Microsoft valait $32.
En janvier 2003, $28.
En janvier 2004, $28.
En janvier 2007, $31…..
Si vous voulez savoir à quel moment l’action Microsoft a réellement dépassé les $30, il faut aller en 2014.
Treize années pour faire zéro – et ce n’est pas le petit dividende à partir de 2004 qui va changer ce constat.
Maintenant revenons à aujourd’hui:
1/ Powell n’a pas coupé les taux deux fois, ni une fois. Il n’a pas dit qu’il allait les couper. Le marché espère qu’il va peut être moins les monter que prévu.
2/ Microsoft n’affiche pas une croissance de 8% mais de 2% de ses ventes. Elle vient d’annoncer le licenciement de 10.000 personnes.
Et si vous voulez une analyse un peu plus technique de la croissance de Microsoft, en voici une: le coup de génie de Satya Nadella quand il a été nommé PDG en 2014, c’est d’avoir fait passé la société d’un modèle de vente de licence à un modèle de location. En faisant cela, vous doublez à peu près votre revenu par utilisateur. Ce processus prend environ 5 ans. Une fois que toute votre base de clients est passée au nouveau tarif, ce moteur de croissance est éteint. Si vous voulez une image, c’est la navette Challenger lorsque le propulseur s’éteint et se détache.
On en est là en 2020 quand arrive le COVID. Tout le monde se met à travailler de chez soi et achète donc des PC et n’a pas d’autre choix – c’est un monopole – que de prendre les licences Microsoft qui vont avec. Mais tout cela est maintenant derrière nous – les ventes de Windows sont en baisse de 39% au dernier trimestre.
Au cours d’hier soir, on est au dessus de 25 en PE. Remember, treize ans…
Focus marchés et portefeuille
Comportement
Sur la semaine (du 18 au 24 janvier), le fonds recule de -0.3%. Aux Etats-Unis, le S&P500 progresse de 1.8%. L’engouement des marchés malgré des résultats jusqu’ici plus que mitigés nous incite à beaucoup de prudence.
Lignes
Apple (clôture de la position) : nous avons cédé notre position dans Apple après un profit de 10% sur la ligne. Nous sommes confiants dans les vues long-terme de la société mais l’environnement actuel pourrait indiquer une sous-performance sur les résultats du quatrième trimestre (TSMC a annoncé moins de commandes de puces sur les smartphones, Fnac et Logitech ont annoncé des résultats dégradés).
Meta (actuellement à 2.2% du fonds) : nous avons cédé la moitié de notre position. Idem : nous sommes très confiants sur la tendance de long-terme mais le contexte nous incite à de la prudence sur les résultats qui seront publiés dans les jours qui viennent.
Position de couverture Nasdaq (clôture de la position) : suite aux cessions sur Apple et Meta, nous estimons n’avoir plus besoin de couverture sur nos longs. L’exposition nette du fonds est donc identique à son exposition brute (25%).
Excellente semaine,
Charles
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