Les Billets de Monocle

« Test de réalité pour une favorite Covid »

29 septembre 2023

La presse a beaucoup parlé ces derniers jours d’Instacart.

Créée en 2012 par un ancien d’Amazon, l’entreprise américaine permet aux clients via son application d’envoyer un « personal shopper », faire des courses à leur place aux supermarchés du coin, et de se les faire livrer en un record de temps.

Instacart est une de ces start-ups stars de la pandémie. Sans surprise, cette dernière a dopé les ventes en ligne et les livraisons à domicile.

A cette époque, les levées de fonds auprès des investisseurs de capital-risque étaient faciles, trop faciles. Chaque start-up levait des sommes colossales pour les dépenser aussitôt en marketing, à l’achat d’autres sociétés et à tout ce qui pouvait aider pour faire croître son chiffre d’affaires. Inutile de préciser que beaucoup de ses sociétés ne gagnaient pas d’argent et ne le font toujours pas.

Les valorisations sont ainsi montées à des niveaux rarement vus, complétement déconnectées des fondamentaux !

Lors du dernier tour de financement en mars 2021 – juste au moment où la bulle commence à se dégonfler – Instacart lève 265 millions de dollars auprès de ses investisseurs de capital-risque existants (Sequoia, D1 Capital…) portant sa valorisation à 39 milliards de dollars, plus que le double de la valeur affichée lors de la levée de fonds en octobre 2020.

Fin août 2023, après 2 années de rumeurs sur une introduction en bourse, Instacart dépose son prospectus pour son offre d’actions au public.

Et quel document, comme le dit Aswath Damodaran, professeur de finance à Stern School of Business à l’université de New York : « le prospectus d’Instacart coche tous mes points d’attentions : 1/ colossal (416 pages) ; 2/ se qualifie de société technologique et mentionne l’IA 32 fois ; 3/ rajoute la rémunération à base d’actions dans le calcul d’EBITDA ajusté ; et 4/ ignore les grandes variations d’actions dans le décompte total d’actions ».

Le 19 septembre, Instacart fait ses débuts à Wall Street en levant $ 660 millions de dollars pour une valorisation d’environ 9 milliards de dollars.

C’est bien, bien loin de la valorisation de $40 milliards qu’elle affichait après sa dernière levée de fonds. Et cette fois, c’est le « Smart Money » – fonds de capital-risque et investissement institutionnels – qui se prend les pertes et qui s’est pris à son propre jeu.

Dans un contexte économique inédit (hausse de taux, inflation, …), l’année 2023 peut voir un retour à la réalité des valorisations des start-ups non cotées qui n’ont pas encore été aussi touchées jusqu’à là que celles de leurs consœurs cotées.

 

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Historique de la valorisation d’Instacart :

 

Juin 2020 : Levée de $225 M portant la valorisation à $13.7 Mds

Octobre 2020 : $200 M de plus montant la valorisation à $17.7 Mds

Mars 2021 : Un dernier tour de table de $265 M pour une valorisation plus que doublée à $39 Mds

Mars 2022 : Valorisation réduite de près de 40% à $24 Mds

Juillet 2022 : Valorisation coupée encore à $15 Mds

Octobre 2022 : Valorisation coupée une troisième fois à $13 Mds

Septembre 2023 : Introduction en bourse à une valeur d’environ $9 Mds

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