« Chercher l’intrus »
13 novembre 2024
Si je vous colle ici cette brochette d’investisseurs de légende :
Et que je vous demande, parmi ces stockpickers, de me sortir l’intrus, vous allez faire comme moi jusqu’à il y a une semaine et dire: « Soros n’a rien à faire dans cette sélection. Soros c’est l’économie, c’est-à-dire les devises, les taux, les grands marchés…bref, la macro. »
C’est ce que je pensais jusqu’à la semaine dernière où j’ai écouté une interview de Scott Bessent qui a longtemps travaillé avec Soros puis avec Stanley Druckenmiller – avant de devenir récemment célèbre pour être pressenti par Trump pour être Secrétaire au Trésor.
Le journaliste lui demandait justement sa vision pour l’économie parce que disait-il, « il venait de chez Soros et Soros c’est la macro. »
« Incorrect » a répondu Bessent. « George était un stock picker au début de sa carrière. Et c’est justement une bonne manière de construire sa vue macro grâce à l’analyse de sociétés individuelles. Vous pouvez avoir un indicateur économique qui vous donne telle ou telle information, mais si le patron d’une grosse société du secteur vous donne une vue différente, c’est un signal important à intégrer dans son raisonnement. »
J’étais content d’entendre cette approche car j’ai toujours senti que généralement l’échafaudage qui constituait ma vision macro était plus solide lorsqu’il était construit à partir de briques individuelles.
Donc pour vous donner une vision pour les mois à venir, voilà le détail sur quelques briques :
Nous sommes rentrés sur Duolingo, l’app d’apprentissage des langues, au mois de juin à $200. C’était bien valorisé à l’époque mais son fondateur, Luis Von Ahn, est un type hors-normes et le business model est beau. Cinq mois plus tard, l’action est maintenant à $320 soit +60% en quelques mois. Notre modèle de valorisation justifiait de garder la position si la croissance restait au-dessus de 50%. Ce fut le cas jusqu’aux résultats de la semaine dernière où elle est passée à +48%. Aujourd’hui, Duolingo se paye 20 fois les ventes. C’est un niveau de valorisation où il vaut mieux retirer quelques jetons de la table. Nous avons réduit la ligne des 2/3 vendredi dernier à 1% du fonds.
Deuxième exemple : nous étions rentrés en mai sur Affirm à $31. C’est un business plus compliqué – crédit/fintech -, là aussi avec un fondateur hors normes, Max Levchin, cofondateur de Paypal. Nous étions sortis fin septembre à $43 (+39% en 4 mois) car là aussi la valorisation paraissait difficile à tenir. Affirm a publié des résultats décevants vendredi dernier – l’action a fait -9% – puis il y a eu une « frenzy » hier sur des volumes d’options élevés et l’action a pris +24%.
Troisième exemple : nous étions rentrés sur Ouster, la petite société (capitalisation boursière : $550M) qui fait des Lidar, autour de $7.1. L’action avait connu un premier épisode de bulle en juillet, en montant à $17 avant de redescendre à $7. Sur la journée d’hier, sans annonce et sans nouvelle, l’action a pris +32% pour monter à $10.5.
Maintenant couplons ces exemples avec la vue d’un vrai « Macro Guy », Jurrien Timmer, Head of Macro Research chez Fidelity :
C’est d’autant plus intéressant que Timmer est plutôt constructif généralement. Comme dirait David Tepper, le gérant du fonds Appaloosa: « Good time to take some chips off the table. »
Focus marchés et portefeuille
Du 31 octobre au 8 novembre, Monocle fait +0.3%, le CAC 40 1.0% et le S&P 500 5.2%.
Malgré le ralentissement de sa croissance (cf Billet ci-dessus), Duolingo a bien rebondi cette semaine, +10%. La ligne nous rapporte 30bps. Nous l’avons réduite à 1% du portefeuille vendredi.
La publication de Richemont a fait tanguer tout le secteur du luxe. Kering n’y a pas échappé, ce qui nous coûte 20bps. On garde environ 5% sur la ligne. Notre exposition nette action est à 21% dorénavant.
Enfin côté taux, ça a pas mal bougé. On est monté jusqu’à 4.65% à la suite de l’élection US, avant de redescendre vers les 4.5%. On gagne 30bps sur cette ligne qui représente toujours 26% du fonds.
Avertissement
Cette présentation est un document à caractère promotionnel. Le contenu de ce document est communiqué par et est la propriété de Monocle Asset Management. Monocle Asset Management est une société de gestion de portefeuille agréée par l’Autorité des Marchés Financiers sous le numéro GP-20000040 et enregistrée auprès de l’ORIAS en qualité de courtier d’assurance sous le numéro 10058146. Aucune information contenue dans ce document ne saurait être interprétée comme possédant une quelconque valeur contractuelle. Ce document est produit à titre purement indicatif. Les perspectives mentionnées sont susceptibles d’évolution et ne constituent pas un engagement ou une garantie. L’accès aux produits et services présentés ici peut faire l’objet de restrictions à l’égard de certaines personnes ou de certains pays. Le traitement fiscal dépend de la situation de chacun. Le fonds mentionné dans le document (Monocle Fund SICAV) est autorisé à la commercialisation en France et éventuellement dans d’autres pays où la loi l’autorise. Préalablement à tout investissement, il convient de vérifier si l’investisseur est légalement autorisé à souscrire dans le fonds. Les risques, les frais et la durée de placement recommandée des OPC présentés sont décrits dans les DICI (documents d’information clé pour l’investisseur)/KIDD (key investor information documents) et les prospectus, disponibles gratuitement auprès de Monocle Asset Management et sur le site internet. Le DICI doit être obligatoirement remis aux souscripteurs préalablement à la souscription. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Monocle Asset Management ne saurait être tenue responsable de toute décision prise ou non sur la base d’une information contenue dans ce document, ni de l’utilisation qui pourrait en être faite par un tiers. L’investisseur peut perdre tout ou partie du montant de capital investi, les OPC n’étant pas garantis en capital.
Pour vous désabonner ou pour toute demande d’information, vous pouvez nous écrire à monocle@monocle.lu