Les Billets de Monocle

« Journal de bord »

30 avril 2025

Retour de vacances en Provence où il fallait être sponsorisé ni par Rayban ni par Persol mais par  Beuchat. Avantage de cette météo d’enfer : on a le temps de bouquiner.

Le premier ouvrage s’appelle « Battle for your computer » – nous avons investi 1% du fonds dans Cyberark donc je sors la pelle et je creuse. Ecrit par Alon Arvatz, il vous explique en détail le marché de la cybersécurité où la liste des pays compétents à l’Ouest est courte: Etats-Unis et Israël. Et pour Israël l’écosystème est simple: l’armée repère tous les jeunes étudiants très bons en hacking et les intègre pendant leur long service militaire – jusqu’à 7 ans – dans leur unité d’élite de cybersécurité, la 8200. Après cela ils sont libres de faire ce qu’ils veulent, et généralement ils montent une boite de Cybersécurité. Assaf Rappaport, fondateur de Wiz, qui vient d’être racheté $32 Mds par Alphabet, était capitaine dans l’unité 8200. C’est à peu près la même histoire pour tous les acteurs du secteur – dont le fondateur de Cyberark. Une distinction importante à retenir dans ce domaine: faire la différence entre la cybersécurité défensive – comme Cyberark – et l’offensive qui est elle nettement plus controversée.

L’offensive, c’est comme le raconte Giulano Da Empoli dans « le Temps des Prédateurs » sorti au début du mois – deuxième lecture des vacances – l’outil qui a permis à Mohamed Bin Salman de faire découper en morceaux Jamal Khashoggi dans les sous-sols du consulat saoudien à Istanbul ou de piquer des photos compromettantes sur le téléphone de Jeff Bezos. La société soupçonnée d’être derrière cela est NSO (Israël) avec son logiciel Pegasus qui infiltre votre téléphone en pompant tout sans même que vous ayez cliqué sur quoi que ce soit. Vous aurez compris que quand vous cherchez des actions pour investir, la cybersécurité offensive n’est pour l’instant pas sur la liste – NSO a fini par se faire blacklister par l’administration US.

Un passage intéressant sur le Bitcoin dans ce livre :  » le Bitcoin était exactement ce dont le Darknet [Internet Anonyme] avait besoin pour que les transactions illégales explosent. […] Au lieu d’ouvrir un compte bancaire avec une pièce d’identité, les hackers peuvent simplement ouvrir un portefeuille Bitcoin et demander à leurs victimes de leur envoyer des Bitcoin en échange de leur fichier. Cela permet aux hackers d’obtenir leur argent sans s’identifier, réduisant substantiellement le risque d’être pris. Le Bitcoin a rendu les actes de rançonnage après hacking extraordinairement populaires pour les cybercriminels et leur source de revenu préférée. »

Je pensais un peu la même chose mais quand c’est un spécialiste de cybersécurité et un ancien militaire du secteur – Alon Arvatz a lui aussi fait partie de l’unité 8200 – qui le dit, ça a un peu plus de poids.

Pour ceux que le sujet intéresse, le premier acteur du Darknet était le site SilkRoad, fondé par Ross William Ulbricht, condamné à 128 ans de prison en 2013… Ah non, attendez : gracié par Trump il y a trois mois, Ross Ulbricht est de retour et parlera à la conférence Bitcoin le 27 mai à Las Vegas.

Quelle époque fantastique …

 

 

 

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