Malheureusement, si déjà à son époque la liste des business correspondant à ce critère était déjà courte, elle est encore en train de rétrécir.

Il va donc falloir des gens brillants. De l’intelligence. Ce que François Chollet, le polytechnicien de 35 ans qui a été un des architectes de l’intelligence artificielle chez Google, définit comme ce qui permet – encore – de faire la différence entre l’homme et la machine :

« L’intelligence est la capacité à faire face à l’inconnu, à s’y adapter et à en tirer des enseignements. Même à son meilleur niveau, l’automatisation ne peut gérer que les situations pour lesquelles elle a été formée ou programmée. C’est pourquoi la création d’une automatisation robuste est si difficile : elle nécessite de prendre en compte tous les scénarios possibles. Ne craignez donc pas que l’IA devienne soudainement consciente d’elle-même et prenne le contrôle de l’humanité. La technologie actuelle ne va tout simplement pas dans cette direction. »

Je remercie notre Frenchie pour ce constat rassurant et en accord avec ce constat je cherche des gens qui correspondent à ce signalement : Max Levchin chez Affirm, Chris Urmson chez Aurora, Luis von Ahn chez Duolingo, voilà quelques exemples.

Vendredi j’ai rajouté un nouveau nom à la liste : Sanjit Biswas. 43 ans, MIT, Stanford, Sanjit crée en 2006 Meraki sur les solutions réseaux, que Google rachète $1.2 Mds en 2012.  Après cela il crée SAMSARA, celle qui nous occupe aujourd’hui. SAMSARA c’est le Internet-of-Things («IoT») ou les objets connectés. Un peu comme Apple vous donne un Airtag pour suivre votre valise, Samsara donne à Caterpillar les capteurs pour sa flotte de grues et de bulldozers. Le business affiche une belle croissance – le chiffre d’affaires est passé de $120M en 2020 à $1,440 sur les douze derniers mois. Le résultat n’est pas encore positif mais on s’en approche. Il reste la valorisation : $22 Mds à hier soir, soit 14x les ventes. Même si, comme vous le voyez sur le graphique ci-dessous, j’ai attendu que ce multiple – en jaune – se calme un peu pour rentrer, ça reste très cher. Donc mis un pied dedans (0.5%) vendredi, et on va regarder comment ça évolue.

Jamais facile de bien sélectionner les points d’entrée. Un indice supplémentaire pour ce faire: la volatilité sur ce titre (45%) est au plus bas depuis deux ans. Comme celle-ci a une propriété de « retour à la moyenne » , c’est généralement le signe d’un mouvement important à venir dans les prochaines semaines.

[Pour ceux que cela intéresse, Nvidia affiche la même particularité en ce moment.]